Ce travail me semble très juste dans le sens où il inverse les regards : cette fois-ci, se sont les Noirs qui regardent les Blancs. Il ne s'agit plus d'être exposé de manière passive, comme sur les anciennes cartes postales coloniales par exemple, mais, au contraire, d'assumer d'être vu et de rendre le regard, ce qui provoque une gêne chez le spectateur. Je n'ose imaginer à quel point j'aurais tremblé face aux regards accusateurs de ces performeurs.
N'oublions pas que c'est sculptures vivantes sont tout sauf des objets : elles jouent la comédie, en silence, et sont tout à fait conscientes de la cause qu'elles sont en train de défendre. Elles deviennent des activistes.
En manifestant de manière aussi violente contre cette exposition, nombre de Noirs attestent entretenir un sentiment d'infériorité (interprétation personnelle bien sûr).
Après avoir lu plusieurs témoignages de spectateurs, je suis persuadée que l'ambiance qui règne dans cette exposition est des plus pesante, invitant au recueillement et non au voyeurisme.
Merci à Jeune Afrique pour vos articles
Deltour Jeannick - 9 years ago
Montrer la violence pour dénoncer la violence ?
Montrer des "zoos" humains pour dénoncer la déhumanisation ?
L'intention n'est peut-être pas réciste mais je pense que ce procédé fait appel à un voyeurisme que pour ma part, je qualifierais de malsain ...
Merci à Jeune Afrique.
Ce travail me semble très juste dans le sens où il inverse les regards : cette fois-ci, se sont les Noirs qui regardent les Blancs. Il ne s'agit plus d'être exposé de manière passive, comme sur les anciennes cartes postales coloniales par exemple, mais, au contraire, d'assumer d'être vu et de rendre le regard, ce qui provoque une gêne chez le spectateur. Je n'ose imaginer à quel point j'aurais tremblé face aux regards accusateurs de ces performeurs.
N'oublions pas que c'est sculptures vivantes sont tout sauf des objets : elles jouent la comédie, en silence, et sont tout à fait conscientes de la cause qu'elles sont en train de défendre. Elles deviennent des activistes.
En manifestant de manière aussi violente contre cette exposition, nombre de Noirs attestent entretenir un sentiment d'infériorité (interprétation personnelle bien sûr).
Après avoir lu plusieurs témoignages de spectateurs, je suis persuadée que l'ambiance qui règne dans cette exposition est des plus pesante, invitant au recueillement et non au voyeurisme.
Merci à Jeune Afrique pour vos articles
Montrer la violence pour dénoncer la violence ?
Montrer des "zoos" humains pour dénoncer la déhumanisation ?
L'intention n'est peut-être pas réciste mais je pense que ce procédé fait appel à un voyeurisme que pour ma part, je qualifierais de malsain ...
Merci à Jeune Afrique.